11 novembre 2020

Commémoration du 11 novembre 2020
Journée nationale de commémoration de la Victoire et de la Paix
Hommage à tous les "Morts pour la France"


Cette commémoration un peu particulière, en pleine crise sanitaire, s'est déroulée en présence du Maire et des Adjoints, de Monsieur Bréro, Conseiller Départemental, et de Maryjane Bois, Professeur des écoles à Courlans. Comme les administrés n'ont pas pu se joindre à nous, voici le récit de cette journée de commémoration pour ne pas oublier les soldats morts pour la France pendant la Grande Guerre ni ceux qui tombent encore de nos jours pour défendre les valeurs de la République.

Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants

C’était il y a un siècle.
 
Ce 10 novembre 1920, la Grande Guerre est achevée depuis deux ans. Dans la citadelle de Verdun, Auguste THIN, soldat de deuxième classe et pupille de la Nation, dépose un bouquet d’œillets blancs et rouges sur le cercueil d’un soldat. Un parmi tous les combattants des Flandres, de l’Artois, de la Somme, du Chemin-des-Dames, de Lorraine, de la Meuse… Un de ces braves ! Un des poilus qui participa à une interminable guerre. Un de ces Français qui œuvra à la tâche incommensurable de la Victoire.
 
Un parmi des milliers qui est devenu le Soldat inconnu.
 
Le 11 novembre 1920, le peuple de France l’accompagne solennellement sous les voûtes de l’Arc de Triomphe. La patrie, reconnaissante et unanime, s’incline respectueusement devant son cercueil, en saluant la mémoire de tous les soldats morts sous le drapeau tricolore.
 
Quelques mois plus tard, il était inhumé. Depuis 1923, la Flamme du Souvenir veille, nuit et jour, sur la tombe. Chaque soir, elle est ravivée pour que jamais ne s’éteigne la mémoire. La sépulture du Soldat inconnu est devenue le lieu du recueillement national et le tombeau symbolique de tous ceux qui donnent leur vie pour la France. Cet anonyme représente chacun de nos morts et tous nos morts en même temps.
Cette mémoire vit également dans chacune de nos communes, dans chaque ville et village de France, dans chacun de nos monuments aux morts, dans chacun des cimetières, dans nos mémoires familiales. Elle vit dans l’œuvre de Maurice GENEVOIX qui entre aujourd’hui au Panthéon. Le Président de la République l’a souhaité en l’honneur du peuple de 14-18.
 
Maurice GENEVOIX n’entre pas seul dans le temple de la Nation. Il y entre en soldat des Eparges, en écrivain et en porte-étendard de « Ceux de 14 ». Il y entre avec ses millions de frères d’armes, ceux dont il a immortalisé le souvenir, l’héroïsme et les souffrances. Il y entre avec toute la société, de la première ligne à l’arrière, mobilisée face à l’adversité et qui a tenu avec une admirable endurance.
                                             
8 millions de soldats combattirent sous les couleurs de notre drapeau, aucun d’entre eux ne revint totalement indemne. Des centaines de milliers furent blessés dans leur chair comme dans leur âme. 1 400 000 tombèrent au champs d’honneur. Nous ne les oublions pas. Inlassablement, nous les honorons.
 
Chaque 11 novembre, la Nation rend également un hommage solennel à tous les morts pour la France, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui. Chaque année, nous rappelons leur nom.
 
Chaque 11 novembre est un moment d’unité nationale et de cohésion autour de ceux qui donnent leur vie pour la France, de ceux qui la servent avec dévouement et courage. En ces instants, au souvenir des évènements passés et aux prises avec les épreuves de notre temps, nous nous rappelons que c’est tout un peuple, uni et solidaire, qui fit la guerre, qui la supporta et en triompha.

Nous avons dans notre cimetière des tombes en déshérence de soldats morts pour la France. Pour ne pas les oublier nous devons les entretenir. Ce que nous ferons. Parmi elles, celle d’Henri Clavez, né à Chilly le vignoble en 1892 et mort pour la France le 2 août 1916 à la bataille de la Somme.

La. Classe de Madame Bois a fait un travail admirable pour sortir de l’oubli ce soldat. À travers sa présence c’est toute sa classe que nous félicitons.
Henri  Clavez  était  un  agriculteur  qui  vivait  chez  ses  parents  et travaillait avec eux à Chilly le Vignoble. Né en 1892, il partit au service militaire en 1912 et quand la Première Guerre Mondiale commença, il était encore à l’armée donc il fut incorporé tout de suite. Il faisait partie d’une compagnie du génie et il devint caporal en octobre 1915. Il mourut à Feuillères pendant la bataille de la Somme, le 2 août 1916 alors qu’il réparait les passerelles sur la rivière.